Assurance vie : comment faire le bon choix en 2024 ?

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Choisir une assurance vie qui vous correspond n’est pas aussi facile qu’on pourrait le croire. Les offres sont très nombreuses et il est parfois complexe d’y voir clair dans les caractéristiques proposées par les contrats d’assurance vie. 

Quels sont les objectifs d’investissement liés à ce placement financier ? Quels sont les critères à étudier pour choisir la meilleure assurance vie ? On vous donne les clés pour trouver le contrat d’assurance vie qui vous convient.

Avertissement

Les informations fournies sont uniquement à but éducatif. Finclub ne propose pas de conseil en investissement ni de services de courtage. Nous ne recommandons pas d’acheter ni de vendre un actif ou produit d’investissement particulier.

Pourquoi souscrire une assurance vie ?

L’assurance vie est le produit d’épargne sur lequel les Français placent le plus leur argent : l’encours total des contrats d’assurance vie était de 1 800 milliards d’euros à fin août 2022, contre 367 milliards pour le livret A, par exemple. Elle s’est donc imposée comme un pilier de la stratégie patrimoniale des épargnants français. 

En effet, il est bon de rappeler que l’assurance vie n’est pas une « assurance » mais bel est bien un placement financier, qui peut répondre à plusieurs objectifs :

  • Faire fructifier un capital grâce à la combinaison, plus ou moins agressive, des deux types de supports de l’assurance vie multisupports : les fonds en euros (obligations) dont le capital est souvent garanti (à vérifier), mais qui sont peu rémunérateurs, et les unités de compte (UC) investies en Sicav, Fonds communs de placement (FCP), actions, immobilier, etc., et qui proposent un risque et un rendement potentiel plus élevés.
  • Préparer sa retraite : l’assurance vie est un placement qui doit être envisagé sur le long terme pour profiter de l’évolution des marchés, presque toujours positive dans le temps. De plus, il est possible d’alimenter son contrat à son rythme, selon ses capacités d’épargne tout au long de la vie professionnelle, et d’ajuster la répartition du portefeuille en fonction de l’âge. Lors du départ en retraite (ou plus tard), l’épargnant peut, au choix, effectuer un rachat intégral pour récupérer la totalité du capital, procéder à des retraits partiels dans le temps ou obtenir le versement d’une rente viagère jusqu’au décès.
  • Transmettre un capital à ses proches en bénéficiant d’avantages fiscaux en matière successorale et en échappant aux règles civiles de transmission (il est possible de favoriser raisonnablement un héritier).
  • Avantager et protéger son conjoint, en le désignant comme bénéficiaire pour réduire la part d’héritage des enfants (l’assurance vie n’entre pas dans la succession du défunt) et lui permettre de toucher un capital.

Attention aux frais : Quel que soit le type de support choisi, le capital placé sur une assurance vie est récupérable à tout moment. Cependant, il est recommandé de choisir un contrat avec des frais les plus bas possibles sur les versements, sur les arbitrages ou sur les retraits, qui grèvent la rentabilité de votre placement.

Les avantages de l’assurance vie en 2024

Si l’assurance vie occupe une place prépondérante dans l’épargne des Français, ce n’est pas un hasard, c’est un placement qui montre de sérieux atouts :

  • Une forte diversité d’investissement : l’assurance vie est une enveloppe dans laquelle vous pouvez inclure de nombreux supports, dans des secteurs d’activités variés (OPCVM, SCPI, ETF, actions, obligations, private equity, etc.), parfaits pour diversifier l’allocation de votre capital et lisser le risque.
  • La sécurité du fonds euros : avec l’assurance vie, vous pouvez choisir (et faire évoluer), la répartition de votre argent entre des supports garantis (totalement ou partiellement) comme les fonds en euros et les unités de compte qui permettent de dynamiser votre portefeuille.
  • La souplesse du contrat :
    • Contrairement à ce que croient beaucoup d’épargnants, le capital placé sur une assurance vie n’est pas bloqué, vous pouvez effectuer des retraits si vous avez besoin de liquidités. Cependant, l’impact fiscal sera différent selon l’âge du contrat au moment du retrait.
    • Il n’y a pas d’obligation de versement : vous investissez à votre rythme.
    • Vous avez le choix du mode de gestion : Gestion libre ou Gestion pilotée ? Si vous voulez investir en unités de compte pour améliorer la rentabilité de votre contrat, mais que vous n’êtes pas sûr de vos choix, vous pouvez confier l’allocation d’actifs à un gestionnaire expert.
    • Grâce à la clause bénéficiaire, l’assurance vie permet aussi de désigner les personnes qui recevront les fonds en cas de décès, en contournant en partie les règles civiles de succession. Cette clause peut être adaptée à l’évolution de votre situation (divorce, naissance, etc.).
  • Le rendement moyen de l’assurance vie multisupport est généralement supérieur aux livrets classiques (Livret A, LDDS, PEL, etc.). Selon France Assureurs, le « rendement pondéré » de l’assurance vie en 2021 s’élevait à 3,1 % net de frais de gestion.
  • L’assurance vie jouit d’une fiscalité avantageuse, optimale après 8 ans de détention en cas de retraits (on parle aussi de rachats), et très favorable en cas de décès, puisqu’on peut verser jusqu’à 152 500 € exonérés de droits de succession, par bénéficiaire désigné (versements effectués avant 70 ans).

Comment choisir la meilleure assurance vie ? Les critères de sélection !

À l’instar de tous les placements financiers, il ne faut pas s’arrêter qu’au rendement du fonds en euros pour choisir une assurance vie… de nombreux critères entrent en jeu pour sélectionner le contrat le plus adapté à son profil.

Au préalable, déterminer son profil investisseur

Quel type d’investisseur êtes-vous ? En répondant à cette question, vous pourrez rechercher les contrats d’assurance vie dont les caractéristiques vous correspondent.

La définition du profil investisseur inclut généralement :

  • Votre âge (on peut prendre plus de risques en commençant à investir tôt), votre situation personnelle (on est peut-être plus prudent quand on a des enfants par exemple), et votre situation patrimoniale (on peut se permettre de perdre une part plus importante de son capital avec un patrimoine élevé).
  • Vos objectifs personnels et votre horizon de placement : voulez-vous financer un projet prochainement ou envisagez-vous une sortie à 10 ans ? Un placement sur le long terme limite les risques.
  • Votre sensibilité au risque. C’est une notion un peu abstraite… il s’agit d’évaluer votre tolérance (émotionnelle et factuelle) face au risque de perdre une part de vos économies ainsi que votre façon de réagir à une forte baisse ou augmentation de votre portefeuille.
  1. Les frais applicables au contrat d’assurance vie

L’assurance vie est un placement à long terme et les frais cumulés dans le temps réduisent le rendement : cherchez donc les contrats avec des frais réduits. Il faut étudier les frais d’entrée (facturés une seule fois pour chaque versement), les frais de gestion annuelle ou tenue de compte, les frais des sous-jacents (les unités de compte sur lesquelles vous investissez), les frais de mandat de gestion en cas de gestion déléguée de votre contrat et enfin, les frais de sortie sur les rachats ou le versement de rente.

Depuis la loi Pacte de 2019, en lien avec l’assurance vie, tous les assureurs ont l’obligation de vous informer des frais avant la souscription du contrat et vous fournir un relevé détaillé tous les ans.

Dans tous les cas, il y a forcément des frais appliqués, mais en cherchant à les réduire dès le départ, on pénalise moins la performance future de son placement.

  1. La diversité et la qualité des supports d’investissement en unités de compte

La sélection des unités de compte (UC) disponibles dans un contrat d’assurance vie est réalisée par le courtier et l’assureur et peut évoluer dans le temps : nouveaux fonds, fermetures, référencements et déréférencements, etc.

Là où les banques et assurances traditionnelles ont tendance à proposer des UC adossées à des fonds maison (d’où un éventuel problème de conflit d’intérêt et un choix limité), les contrats d’assurance vie distribués en ligne (courtiers indépendants ou banques en ligne) ou par des conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI) offrent souvent un choix plus large, donc plus diversifié. Toutefois, quantité ne rime pas forcément avec qualité, c’est pourquoi il faudra étudier la performance et les frais des UC proposées.

Pour diversifier votre portefeuille, une quinzaine d’unités de compte est conseillée, dans des secteurs variés, des zones géographiques distinctes, de nature différente (actions, ETF, OPCVM, FCPI, obligations, etc.), à des niveaux de risque plus ou moins élevés, etc. Bien sûr, vous pouvez confier l’allocation de votre capital à votre gestionnaire grâce à la gestion déléguée si vous le souhaitez.

  1. La performance du fonds en euros

Bien que certains fonds euros affichaient presque 2 % de rendement en 2021, la rémunération offerte par ce placement garanti est faible, c’est pourquoi l’investissement en unités de comptes est important pour améliorer la rentabilité de votre portefeuille.

Malgré tout, il convient d’étudier aussi les fonds euros proposés dans votre contrat d’assurance vie, certains sont dopés avec une part en actions ou en supports immobiliers (jusqu’à 50 % parfois) donc potentiellement plus performants, en échange d’une garantie du capital qui ne s’applique plus à la totalité des fonds, mais porte sur une part entre 90 et 98 %. En conséquence, ces fonds euros sont plutôt destinés aux investisseurs ayant un profil dynamique.

  1. Le style de gestion

L’assurance vie est un outil flexible : selon les contrats, vous pouvez opter pour la gestion libre (c’est vous qui choisissez les supports et arbitrez votre portefeuille dans le temps), la gestion conseillée (un conseiller vous accompagne dans la sélection des UC selon votre profil investisseur, mais vous gardez le contrôle sur vos placements) ou la gestion pilotée (vous donnez mandat à un expert pour réaliser et suivre ces opérations).

Certaines offres d’assurance vie ne proposent qu’un mode de gestion, d’autres vous laissent plus de possibilités. Si vous choisissez de déléguer la gestion de votre assurance vie, intéressez-vous aux frais appliqués et à la « philosophie » d’investissement et de gestion du gérant.

Diversifier en souscrivant plusieurs assurances vie ?

Vous pouvez tout à fait souscrire à plusieurs contrats d’assurance vie. Ce choix n’a pas d’impact sur le plan fiscal (les règles s’appliquent au niveau global), mais peut être justifié pour plusieurs raisons :

  • Épargner sur la meilleure assurance vie du moment. En effet, votre contrat préféré aujourd’hui ne le sera peut-être plus dans quelques années. Détenir plusieurs assurances vie multiplie les chances d’avoir toujours un contrat efficace disponible pour vos futurs versements.
  • Aller chercher de la performance grâce à des supports différents. Chaque contrat propose sa propre liste d’unités de compte : plusieurs assurances vie ouvrent l’accès au maximum de solutions d’investissement et permettent de diversifier encore davantage son portefeuille. Certains résonnent également par objectif : une assurance vie pour transmettre à ses enfants, une autre pour préparer sa retraite, etc.
  • Désigner d’autres bénéficiaires. La clause bénéficiaire par défaut de l’assurance vie désigne le conjoint (marié ou pacsé), puis les enfants nés ou à naître, vivants ou représentés, à parts égales entre eux, et à défaut les autres héritiers. En diversifiant sur plusieurs assurances vie, il est facile d’indiquer des bénéficiaires différents (dans les limites légales prévues) selon le contrat : enfant d’un remariage, neveu, ami, etc.

Pour choisir la meilleure assurance vie, vous l’aurez compris, il faudra aller plus loin que le taux de rendement du fonds euros. Le ou les contrats sélectionnés devront d’abord correspondre à votre profil d’investisseur, proposer des unités de compte assez nombreuses et de qualité ainsi qu’un fonds en euros performant, et surtout appliquer des frais faibles. En fonction de vos compétences, le mode de gestion et les frais associés pourront aussi peser dans la balance.

author

Michaël Marrot

Diplômé du Master Grande École de l’INSEEC Business School et rédacteur spécialisé chez Syntax Finance, Michaël compte à son actif plus d’une centaine de contenus éducatifs rédigés pour les médias NewTrading.fr et Finclub.fr sur les thématiques : bourse, immobilier et cryptomonnaies.

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