Faut-il investir dans l’Action SPIE en 2025 ?

La SPIE est le leader européen des services multi-techniques dans les domaines de l’énergie et des communications. Les enjeux climatiques et la nécessaire transition énergétique lui permettent de faire prospérer ses activités ces dernières années. Son cours en bourse s’est d’ailleurs apprécié de 390 % en l’espace de 5 ans.
Alors, faut-il surfer sur cette croissance et pour acheter des actions SPIE ? Nous vous proposons un panorama complet de la firme et de son environnement pour vous aider à arrêter vos décisions d’investissement.
L’essentiel
Le cours de la SPIE est multiplié par 4 sur les 5 dernières années, malgré quelques reculs ponctuels.
L’entreprise verse régulièrement des dividendes. Sur les quatre derniers exercices, le taux de rendement de ses actions est compris entre 2,64 % et 3,33 %.
Dans le même temps, elle parvient à faire croître son chiffre d’affaires et son résultat net.
Les informations fournies sont uniquement à but éducatif. Finclub ne propose pas de conseil en investissement ni de services de courtage. Nous ne recommandons pas d’acheter ni de vendre un actif ou produit d’investissement particulier.
Présentation de l’action SPIE
Caractéristiques de l’action SPIE (SPIE)
Code ISIN | FR0012757854 |
Indice | SBF 120 |
Marché | Euronext Paris |
Secteur d’activité | Construction et ingénierie |
Capitalisation (14 mars 2025) | 6,61 Md € |
PER 2024 | 18,5x |
Rendement 2024* | 3,33 % |
Éligibilité au PEA | ✅ |
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Action SPIE : historique du cours sur 5 ans
Le graphique ci-dessous retrace l’évolution de l’action SPIE sur les cinq dernières années. On observe une croissance soutenue sur la période, malgré un recul ponctuel à l’automne 2024.
L’action SPIE connaît un décrochage majeur en février et mars 2020, perdant 58 % de sa valeur. Comme de nombreuses entreprises, elle subit alors la crise de la COVID-19 et les confinements qu’elle entraîne en Europe.
Fin mars 2020, son cours s’élève à 8,08 €. Il observe ensuite une croissance quasi-continue jusqu’en milieu d’année 2024. Il atteint ainsi 38,40 € le 6 juin, avant de rencontrer une période de forte volatilité.
L’action SPIE chute finalement de 20 % à l’automne, passant de 37,30 € le 23 septembre à 29,98 € le 18 novembre. Ce recul provient notamment de la publication de résultats trimestriels jugés décevants, puisqu’ils prévoient un ralentissement de la croissance de la production.
Le cours reprend sa trajectoire ascendante dès janvier 2025. Il connaît deux journées fastes les 9 et 10 mars (+21 %), après l’annonce de résultats records pour l’exercice 2024.
Cours Spie en direct
SPIE : Informations clés
Brève histoire de la SPIE
Le général baron Édouard Empain fonde la Société Parisienne pour l’Industrie des Chemins de Fer et des Tramways Électriques en 1900. L’entreprise est créée pour exercer la concession des travaux d’infrastructures électriques du Métro de Paris. Rapidement, elle diversifie ses activités dans les domaines de la production et de la distribution d’électricité.
Fragilisée par la Seconde Guerre mondiale, la firme est nationalisée en 1946. Elle connaît ensuite une croissance exponentielle, grâce au développement des industries nucléaire, pétrolière et gazière. Elle multiplie son chiffre d’affaires par 29 entre 1947 et 1967.
En 1969, la SPIE s’allie avec la Société de Construction des Batignolles et Schneider pour former un groupe diversifié dans les secteurs de la construction, de l’ingénierie électrique et de l’électromécanique.
En 1981, la SPIE Batignolles devient une filiale de Schneider dans le cadre d’une restructuration. Elle est finalement rachetée par ses salariés en 1997, alors qu’elle fait de nouveau face à des difficultés. L’année suivante, elle adopte la dénomination de SPIE.
Au début des années 2000, la firme poursuit son expansion européenne grâce à de nombreuses opérations de croissance externe. Gauthier Louette accède au poste de président-directeur général du groupe en 2010. Il développe alors l’expertise de la SPIE dans le domaine de l’efficacité énergétique.
Après être passée sous le contrôle de plusieurs propriétaires successifs, la société obtient sa cotation sur Euronext Paris en 2015. En 2017, l’acquisition du groupe SAG lui permet de s’implanter solidement en Allemagne et en Europe centrale.
Direction de la SPIE
Gauthier Louette est le directeur général de la SPIE depuis 2003. Il a d’abord intégré l’entreprise en tant qu’ingénieur de chantier en 1986. D’une manière générale, le groupe semble privilégier les promotions internes et une relative stabilité pour ses postes clés.
Voici les principaux membres de son comité exécutif en mars 2025.
Nom | Fonction occupée | Date nomination |
---|---|---|
Christophe Bernhart | Directeur général de SPIE Global Services Energy | Janvier 2020 |
Arnaud Tirmarche | Directeur général de SPIE France | Février 2022 |
Markus Holzke | Directeur général de SPIE Germany Switzerland Austria | Avril 2014 |
Jérôme Vanhove | Directeur administratif et financier | Mars 2022 |
Séverine Walser | Directrice des ressources humaines | Février 2024 |
Le conseil d’administration de la SPIE compte 10 membres. Gauthier Louette en est le président depuis 2010.
Actionnaires principaux de la SPIE
Depuis leur rachat de leur société en 1997, les salariés ont toujours eu un poids plus ou moins important dans son capital. Ils en détiennent aujourd’hui 7,8 %. Gauthier Louette possède quant à lui 1,8 % des actions.
Peugeot Invest a par ailleurs une participation de 5 % dans la SPIE au 31 décembre 2024. Le reste de l’actionnariat est flottant.
Données fondamentales et ratios financiers de la SPIE
Avant de décider d’acheter une action SPIE, vous devez analyser plusieurs indicateurs comptables et financiers.
2021 | 2022 | 2023 | 2024 | |
---|---|---|---|---|
Chiffre d’affaires* | 6 994 | 8 114 | 8 725 | 9 920 |
Résultat d’exploitation* (EBIT) | 426,7 | 511,2 | 584,2 | 712,1 |
Résultat net* | 169,1 | 151,5 | 238,5 | 273,2 |
Endettement net* | 1 265 | 1 324 | 1 246 | 1 846 |
Rentabilité des fonds propres (ROE) | 10,52 % | 15,83 % | 12,43 % | 20,84 % |
Bénéfice net par action (BNPA) | 1,05 € | 0,92 € | 1,44 € | 1,63 € |
Price earnings ratio (PER) | 21,6x | 26,5x | 19,7x | 18,5x |
Dividendes par action | 0,60 € | 0,73 € | 0,83 € | 1 € |
Taux de rendement | 2,64 % | 3 % | 2,93 % | 3,33 % |
Les résultats de la SPIE
L’entreprise enregistre une baisse de son chiffre d’affaires (-4 %) en 2020. Elle résiste néanmoins plutôt bien aux contraintes générées par la pandémie de COVID-19 et maintient un résultat net positif.
Ses recettes repartent à la hausse au terme de la crise sanitaire. Dans le même temps, son bénéfice comptable est globalement en progression, malgré un recul temporaire en 2022 (-10 %).
La firme présente de nouveau des comptes 2024 positifs, avec une hausse de la production de 14 %, qui provient en partie de ses acquisitions de l’exercice. La marge d’EBITA (bénéfice d’exploitation) croît également, s’élevant à 7,2 %. Ces indicateurs traduisent l’excellence opérationnelle de la SPIE et ses performances en matière de pricing.
Elle anticipe une poursuite de ces tendances en 2025, avec un chiffre d’affaires qui pourrait largement dépasser la barre symbolique des 10 milliards d’euros.
La politique de dividendes de la SPIE
La SPIE a une solide politique de versement de dividendes. Entre 2020 et 2024, le taux de distribution des bénéfices de la société est systématiquement supérieur à 50 %.
L’entreprise prévoit l’attribution d’un dividende de 1 € par action au titre de ses résultats 2024, soit une hausse de 20 %. L’assemblée générale se réunit le 30 avril 2025, afin, notamment, de se prononcer sur cette distribution.
Secteurs d’activité
L’entreprise propose des services multi-techniques dans les domaines de l’énergie et des communications. Ils se décomposent en quatre métiers principaux, avec un découpage du chiffre d’affaires 2024 de la manière suivante :
Enfin, voici la répartition de ces recettes par segments de reporting, pour la même période.
Principaux concurrents de la SPIE
La SPIE revendique une position de leader européen du secteur des services multi-techniques dans les domaines de l’énergie et des communications. Elle opère sur des marchés fragmentés, tant en France qu’en Allemagne.
Elle doit cependant faire face à la concurrence :
- de filiales de grands groupes de construction, tels que Bouygues, Vinci et Eiffage ;
- de filiales de sociétés énergétiques, telles que EDF ou Engie.
Action SPIE : Forces et faiblesses
Le positionnement de la SPIE sur le marché
L’offre de la firme apporte une réponse à la transition énergétique encouragée par de nombreux législateurs et plus globalement par la société [1] . Elle opère donc sur des marchés porteurs.
La SPIE consacre une partie de ses bénéfices au rachat d’entreprises à dimension nationale et régionale. Elle conforte ainsi régulièrement son positionnement grâce à la croissance externe.
La firme conduit par ailleurs une politique d’innovation [2] continuelle pour renforcer l’attractivité de ses services. Elle se matérialise notamment par des partenariats conclus avec des structures variées : industriels, startups, centres de recherche, etc. En interne, elle encourage une dynamique collaborative axée sur le partage d’idées.
Depuis plusieurs années, la société démontre sa capacité à combiner le développement de son carnet de commandes avec un taux de marge solide. Elle parvient ainsi à maintenir des résultats positifs, malgré le contexte inflationniste de ces derniers mois.
Enfin, elle travaille essentiellement sur les marchés européens. Cette concentration géographique de son chiffre d’affaires pourrait devenir une force, dans un contexte de tensions économiques grandissantes entre l’Europe et les États-Unis.
La stratégie de développement de la SPIE
L’ambition du groupe est de répondre aux enjeux de ses clients, et plus globalement de la société, en matière de lutte contre le changement climatique. Pour cela, il s’appuie sur une double expertise énergétique et numérique.
Il mise sur trois leviers pour développer son chiffre d’affaires.
- Apporter des solutions en matière de transition énergétique, de mobilités nouvelles, de gestion de la 5G, d’infrastructures intelligentes, etc.
- Réaliser des opérations de croissance externe pour renforcer ses parts de marché en Europe.
- Parier sur l’innovation numérique et technologique pour concevoir des solutions à haute valeur ajoutée pour ses clients.
Investir dans l’action SPIE : les risques
La firme opère sur des marchés sur lesquels les taux de marge sont relativement faibles. Le maintien de résultats positifs passe donc par sa capacité à maîtriser ses coûts et à répercuter leurs éventuelles hausses sur ses prix de vente.
Le développement de ses activités est par ailleurs fortement lié à la volonté des législateurs d’encourager la transition énergétique. Un changement des politiques publiques en France ou en Allemagne pourrait ainsi avoir des effets néfastes sur son carnet de commandes.
La société doit également rester à la pointe de l’innovation pour conserver une offre attractive et compétitive.
SPIE : Analyse technique
La tendance est haussière pour Spie. L’annonce des résultats 2024 a fait bondir le cours qui s’est toutefois heurté à la résistance à 42,16€. Son franchissement relancerait la dynamique haussière. À l’inverse, une éventuelle correction pourrait entraîner un retour sur le support à 36,48€, voire sur celui à 33,48€.
Comment acheter des actions SPIE ?
Avant d’acheter des actions SPIE, commencez par vous rapprocher d’un courtier pour ouvrir un compte. Le choix de votre prestataire dépend de votre profil d’investisseur, de votre budget, ou encore de la plateforme boursière proposée.
Cet outil doit être intuitif et compatible avec vos habitudes d’investissement. Vous pouvez ainsi opter pour une application mobile, un site web ou un logiciel accessible hors connexion.
Votre courtier vous aidera à définir le support de placement le plus adapté à vos besoins. Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) et le Compte-Titres Ordinaire (CTO) ont chacun leurs spécificités, notamment en termes de fiscalité.
Lead Copywriter chez Syntax Finance, Audrey possède un diplôme d’études comptables et financières (DECF) et une expérience professionnelle de plus de 15 ans dans les secteurs bancaire et comptable.