Faut-il investir dans l’Action Renault en 2025 ?

acheter l'action Renault

Avec Stellantis, Renault représente l’expertise de l’industrie automobile française à l’échelle internationale. Après avoir enregistré une perte abyssale en 2020, le groupe retrouve des couleurs en redressant ses résultats financiers. Toutefois, son cours boursier demeure très volatil. Dans ce contexte, acheter des actions Renault constitue-t-il une opportunité en 2025 ?

Pour vous aider à décider en conscience, nous vous proposons une analyse complète de la société et de son environnement.

L’essentiel

Depuis plusieurs années, le groupe poursuit une réelle stratégie d’électrisation de ses modèles pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs.

Il s’appuie sur un portefeuille de marques équilibré, qui inclut notamment Dacia et Alpine.

Le constructeur français enregistre de belles performances financières en 2024, malgré les difficultés du secteur automobile européen.

Avertissement

Les informations fournies sont uniquement à but éducatif. Finclub ne propose pas de conseil en investissement ni de services de courtage. Nous ne recommandons pas d’acheter ni de vendre un actif ou produit d’investissement particulier.

Présentation de Renault

Caractéristiques de l’action Renault (RNO)

Code ISINFR0000131906
IndiceCAC 40
MarchéEuronext Paris
Secteur d’activitéFabricants de voitures et camions
Capitalisation (27 février 2025)13,54 Md €
PER 202417,3x
Rendement 2024*4,68 %
Éligibilité au PEA
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Source : Zonebourse / *Les performances passées ne garantissent pas un même niveau de rendement pour les années à venir.

Action Renault : historique du cours sur 5 ans

Le graphique ci-dessous retrace l’évolution du cours de l’action Renault durant ces 5 dernières années. Depuis le printemps 2020, il suit une trajectoire ascendante, malgré quelques décrochages ponctuels.

Évolution du cours de Renault sur 5 ans
Source : ProRealTime

Les mois qui suivent le confinement du printemps 2020 sont profitables à l’action Renault, dont la valeur croît de 150 % entre mars et décembre. Malgré une perte de 8 milliards en 2020, le groupe montre les signes d’un redressement rapide.

Son cours se stabilise en 2021, avant de subir un décrochage majeur entre février et mars 2022 (-43 %), suite au déclenchement de la guerre en Ukraine. Il se reprend progressivement après l’annonce de la suspension des activités du groupe en Russie, le 22 mars.

Le cours entame ensuite une trajectoire ascendante jusqu’au milieu de l’année 2024. Il perd alors 33 % de sa valeur, après que Stellantis ait partagé des perspectives peu favorables pour le marché automobile. Renault paie aussi la mauvaise santé financière de Nissan, dans lequel la firme possède une participation importante.

Finalement, l’action Renault se reprend à l’automne, après que le constructeur français ait réussi à rassurer les investisseurs. Son cours se rapproche de nouveau du seuil symbolique des 50 € en février 2025. Toutefois, ces valeurs demeurent loin des records du titre Renault, qui s’envolait au-delà des 80 € en 2018.

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Tout investissement comporte des risques de perte en capital

Renault : Informations clés

Brève histoire de Renault

L’histoire de Renault débute en 1898, à l’initiative des trois frères Renault (Louis, Marcel et Fernand). L’année suivante, Louis brevette sa première invention : la boîte de vitesses à prise directe. En 1905, l’entreprise dévoile la Renault AG 1, qu’elle présente comme le premier taxi moderne.

En 1924, le losange fait son apparition sur le capot des voitures Renault et devient l’emblème de la marque. La même année, la société est la première en France à proposer le financement de véhicules grâce au crédit à la consommation.

Au terme de la Seconde Guerre mondiale, Louis Renault est accusé de collaboration avec l’État allemand et est emprisonné. Les usines de l’entreprise sont saisies et nationalisées en 1945.

En 1946, la marque dévoile la 4CV, qui sera le tout premier véhicule de série à dépasser le million d’exemplaires. La firme lance d’autres modèles iconiques au cours des décennies suivantes :

  • la Dauphine (1956) ;
  • la Renault 4 ou « 4L » (1961) ;
  • la R5 (1972) ;
  • la Renault Espace (1984) ;
  • la Clio (1990) ;
  • la Twingo (1992).

Renault redevient une société privée en 1996. En 1999, le groupe rachète le constructeur roumain Dacia et conclut une alliance industrielle avec Nissan.

En 2012, la firme présente sa toute première berline électrique, la Renault ZOE. Elle déploie sa gamme hybride E-TECH en 2020. L’année suivante, elle inaugure l’Electric Valley, qui se veut un pôle d’excellence mondial de la voiture électrique.

Direction de Renault

L’italien Luca de Meo est directeur général de Renault Group depuis juillet 2020. Il est assisté par un Leadership Team composé de 16 membres, parmi lesquels on trouve les personnalités suivantes.

NomFonctionAncienneté
Fabrice CamboliveDirecteur général de la marque RenaultFévrier 2023
Thierry CharvetDirecteur Industrie et QualitéFévrier 2023
Philippe KriefDirecteur Technologie et directeur d’AlpineSeptembre 2024
Denis Le VotDirecteur de Dacia et directeur de la chaîne d’approvisionnement du groupeJanvier 2021
Thierry PiétonDirecteur FinancierMars 2022
Josep Maria RecasensDirecteur StratégieJuin 2021

Le conseil d’administration de Renault compte 16 membres, parmi lesquels 2 sont nommés par Nissan, 1 par les salariés actionnaires et 1 par l’État français. Il se réunit sous la présidence de Jean-Dominique Senard depuis janvier 2019.

Actionnaires principaux de Renault

Les structures suivantes détiennent des parts significatives dans le capital du constructeur automobile.

ActionnairePart du capital
État français15,01 %
Nissan Motor Co., Ltd15 %
Salariés de Renault5,06 %
Renault SA (autodétention)1,80 %

Données fondamentales et ratios financiers de Renault

L’étude des données financières suivantes peut vous aider à décider si acheter des actions Renault constitue une opportunité.

2021202220232024
Chiffre d’affaires*46 21346 39152 37656 232
Résultat d’exploitation* (EBIT)1 6632 5954 1174 263
Résultat net*888-3382 198752
Endettement net*1 622-549-3 724-7 096
Rentabilité des fonds propres (ROE)3,635,647,682,41
Bénéfice net par action (BNPA)3,26 €-1,24 €7,99 €2,72 €
Price earnings ratio (PER)9,37x-25,2x4,62x17,3x
Dividendes par action0 €0,25 €1,85 €2,20 €
Taux de rendement 0 %0,80 %5,01 %4,68 %
Source : Zonebourse / * (en millions d’euros)

Les résultats de Renault

Depuis 2021, le groupe enregistre des bénéfices tous les ans, sauf en 2022. La perte de 338 millions d’euros subie alors s’explique par la vente des actifs russes de l’entreprise. Cette opération, motivée par l’invasion de l’Ukraine, a engendré des moins-values de 2,3 milliards d’euros sur l’exercice 2022.

Dans le même temps, le chiffre d’affaires et le résultat d’exploitation de Renault croissent chaque année. En 2024, la firme surpasse les attentes qu’elle s’était fixées, se distinguant au cœur d’un marché automobile européen morose. Ses performances sont portées par plusieurs lancements réussis (Rafale, Dacia Duster, Scenic). [1]

La baisse du bénéfice net par rapport à 2023 s’explique par la cession d’actions Nissan qui a généré des moins-values comptables. Le groupe a par ailleurs déprécié sa participation résiduelle dans le constructeur japonais.

La politique de dividendes de Renault

Après deux années sans distribution, du fait de la perte de 8 milliards d’euros enregistrée en 2020, Renault reprend ses versements de dividendes en 2022. Depuis, leur montant croît d’année en année.

Le 20 février 2025, le groupe annonce son souhait de distribuer un dividende par action de 2,20 €, au titre de ses résultats 2024.

Secteurs d’activité

Renault décompose ses résultats en deux secteurs opérationnels. En 2024, ils représentent les proportions suivantes dans le chiffre d’affaires du groupe.

Le segment Financement des ventes correspond aux revenus générés par les facilités de paiement accordées par l’entreprise.

D’un point de vue géographique, les ventes de Renault se répartissent comme suit (en nombre de véhicules).

Principaux concurrents de Renault

En 2023, le constructeur français était le 13e constructeur mondial, en termes de nombre de véhicules vendus, selon une étude publiée par EY. Il se positionnait à la 3e place au niveau européen. [2]  

ClassementEntrepriseNombre d’unités vendues*CA 2023**
Volkswagen3325322 Md€
2Stellantis2129189 Md€
Renault124252 Md€
4BMW914155 Md€
5Toyota889464 Md€
* en milliers de véhicules vendus en Europe / **Boursorama

Depuis plusieurs années, les constructeurs chinois prennent des parts grandissantes sur le marché automobile (BYD, Chang’an, Wuling, etc.).

Action Renault : Forces et faiblesses

Le positionnement de Renault sur le marché

Même s’il réalise l’essentiel de ses ventes en Europe, le groupe bénéficie aussi d’une solide implantation en Asie et en Amérique latine.

Son portefeuille de marques équilibré lui permet d’adresser plusieurs segments du marché automobile :

  • Renault produit des véhicules avant-gardistes et populaires, et s’engage dans la décarbonation.
  • Dacia fournit des modèles simples et accessibles au plus grand nombre.
  • Alpine incarne l’excellence à la française, à travers des voitures sportives et à la pointe de la technologie.
  • Ampere se concentre sur le développement de véhicules électriques abordables.

L’entreprise place la mobilité électrique au cœur de sa stratégie, à travers l’Electric Valley notamment. Elle répond ainsi aux attentes d’une partie des consommateurs et des législateurs.

Le groupe développe également sa notoriété dans le monde du sport, avec une présence en Formule 1. En 2021, Alpine succède à Renault qui était inscrit sur les grilles de départ depuis les années 1970 et a glané plusieurs titres de champion du monde.

La stratégie de développement de Renault

L’entreprise poursuit la troisième phase de son plan stratégique « Renaulution », amorcé en 2021. Pour cette dernière étape, intitulée « Révolution », le groupe s’est fixé les lignes de conduite suivantes.

  • Créer des synergies entre ses différentes marques pour renforcer l’innovation.
  • Développer les partenariats stratégiques mis en œuvre (Google, CATL, Qualcomm, Geely, etc.).
  • Accélérer la digitalisation des processus, en intégrant l’intelligence artificielle. 
  • Poursuivre la transformation des usines, avec un objectif : produire en Europe des véhicules zéro émission, abordables et rentables.
  • Doubler la production en France à l’horizon 2030 (par rapport à 2019).

Les objectifs chiffrés du groupe pour 2030 sont :

  • obtenir une hausse de 10 % de la marge opérationnelle ;
  • atteindre 10 % d’actionnariat salarié ;
  • générer 3 milliards de cash-flows par an, dès 2026.

Investir dans l’action Renault : les risques

Même si Renault se démarque de ses concurrents en 2024, l’industrie automobile européenne fait face à une baisse de la demande. Elle est en partie dépendante des aides publiques accordées pour l’achat de voitures neuves. C’est d’autant plus vrai pour les véhicules électriques, qui sont encore perçus comme onéreux par les consommateurs.

La volonté des pouvoirs publics de développer l’usage des transports en commun et de piétonniser les centres-villes constitue aussi une menace.

Comme de nombreux secteurs, l’industrie automobile est dépendante de l’approvisionnement en semi-conducteurs. Ces dernières années, les difficultés rencontrées par les fournisseurs asiatiques ont généré un allongement des carnets de commandes.

Analyse technique de Renault : faut-il investir ?

Sur fond de tendance haussière, le cours de l’action Renault semble hésiter entre le franchissement de la résistance à 50,20€, avec en ligne de mire la prochaine résistance à 53,26€, ou un retour vers le support à 47,27€. 

Le constructeur automobile a enregistré des résultats 2024 très encourageants, mais la baisse des seuils d’émissions de CO2 laisse planer le doute quant à la capacité de Renault à maintenir ses marges opérationnelles.

Comment acheter des actions Renault ?

Pour acheter des actions Renault, vous devez commencer par ouvrir un compte de courtage. Le choix de votre courtier peut être motivé par différents critères : son coût, vos objectifs d’investissement, les services complémentaires, etc.

Vous devez aussi étudier les fonctionnalités de la plateforme boursière proposée avant d’arrêter votre choix. Selon vos habitudes, vous pourrez opter pour une interface web, une application mobile ou un logiciel de bourse.

Enfin, vous devez déterminer le support de placement le plus adapté à vos objectifs. Vous avez notamment le choix entre un Plan d’Épargne en Actions (PEA) et un Compte-Titre Ordinaire (CTO). Une fois votre enveloppe ouverte, vous êtes prêt à passer vos premiers ordres de bourse !

author
Audrey Croiset

Lead Copywriter chez Syntax Finance, Audrey possède un diplôme d’études comptables et financières (DECF) et une expérience professionnelle de plus de 15 ans dans les secteurs bancaire et comptable.

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