Dans quoi investir ? 8 placements pour 2024
Avec une reprise encore frileuse de l’économie, 2024 incarne une année pleine d’opportunités d’investissement, aussi bien dans les secteurs hautement volatiles, que dans les solutions plus sûres.
Que vous souhaitiez privilégier la sécurité ou le potentiel de rendement, ce classement des 8 meilleurs investissements de 2024 a pour objectif de vous aider à orienter vos décisions.
Placement | Potentiel de rendement | Niveau de risque |
---|---|---|
Fonds euros | Moyen | Faible |
Obligations | Moyen | Faible |
SCPI | Moyen / Élevé | Moyen |
Immobilier locatif | Moyen | Moyen |
Produits structurés | Moyen | Faible / Moyen |
Actions | Élevé | Moyen / Élevé |
Private Equity | Élevé | Élevé |
Cryptomonnaies | Élevé | Élevé |
Les informations fournies sont uniquement à but éducatif. Finclub ne propose pas de conseil en investissement ni de services de courtage. Nous ne recommandons pas d’acheter ni de vendre un actif ou produit d’investissement particulier.
Le contexte économique en 2024
Dans le contexte économique incertain qui marque le début de la décennie 2020, deux options s’offrent à l’investisseur :
- privilégier la sécurité de placements à long terme ;
- ou miser sur la volatilité des marchés.
Aujourd’hui, ces deux voies offrent un potentiel de rendement plus ou moins important.
Ainsi, nous avons d’un côté les solutions s’appuyant sur la gestion du risque comme les obligations, les fonds euros ou les SCPI. De l’autre, l’innovation dans les secteurs de l’IA et de l’énergie renouvelable rend certaines actions plus prometteuses, mais présente un niveau de risque élevé. C’est le cas également pour les principales cryptomonnaies comme le Bitcoin et l’Ethereum.
Face à cette scission stratégique apparente, l’erreur serait de mettre tous vos œufs dans le même panier ! Aussi, pour vous aider à diversifier votre portefeuille et optimiser vos investissements, nous avons classé les 8 meilleures solutions de placement en 2024 selon leur niveau de risque et leur potentiel de rendement.
1. Investir dans les fonds euros
Pour quel profil ? L’investisseur privilégiant la sécurité, avec un rendement raisonnable. Idéal pour diversifier un portefeuille d’actifs.
Sans conteste un des placements les plus sûrs, les fonds euros ont connu une période de fébrilité dans le début des années 2020. Pourtant, leur rendement moyen est revenu à 2,5 % sur 2023. Cette tendance semble se confirmer pour 2024, avec des prévisions autour de 3 %.
Ces perspectives s’expliquent par la hausse des rendements obligataires, avec l’acquisition par les assureurs d’obligations à taux élevés après 2022.
Néanmoins, vous pourriez objecter que le Livret A offre un rendement équivalent : certes, mais tous les fonds euros n’affichent pas les mêmes performances ! Certains d’entre eux atteignent ainsi un rendement supérieur à 4 %, tandis que d’autres se cantonnent à 1,50 %. À vous de procéder à une analyse fine sur le marché des assurances pour dégager une meilleure rentabilité !
Enfin, les fonds euros sont une solution des plus accessibles pour diversifier vos placements. Au sein d’une assurance vie, la fiscalité sur votre plus-value restera modérée et vous permettra de tirer le meilleur parti des fluctuations du marché.
2. Investir dans les obligations
Pour quel profil ? L’investisseur désireux d’optimiser le couple risque/rendement tout en participant à la croissance d’entreprises porteuses.
Les fonds obligataires représentent un outil idéal pour diversifier votre portefeuille. Avec un risque de défaut très faible, ce placement jouit d’un contexte favorable pour 2024.
Comme le montre le graphique Boursorama présenté ci-dessous, le taux d’intérêt des obligations émises par les entreprises Investment Grade (les moins risquées sur le marché) a plus que triplé depuis 2022, pour côtoyer le seuil symbolique des 3 %.
Diverses solutions permettent d’investir en obligations, telles que :
- les fonds obligataires collectifs ;
- les fonds obligataires datés ;
- les Exchange traded funds.
Ces trois solutions offrent une meilleure diversification et un niveau de risque réduit. Parmi elles, le fonds obligataire daté offre une meilleure visibilité. Il s’agit-là d’obligations émises par des entreprises, dont la date d’expiration est connue à l’avance (entre 4 et 7 ans).
Cette échéance correspond aux prévisions d’arrivée à maturité de l’entreprise émettrice.
Accessibles via l’assurance vie ou le compte-titres ordinaire, les fonds obligataires présentent des perspectives de rendement honorables.
3. Investir dans les SCPI
Pour quel profil ? L’investisseur actif en recherche de l’équilibre parfait entre risque et rendement, souhaitant placer son argent dans un secteur stable au-delà des crises.
Parce qu’elles rassemblent les capitaux de nombreux investisseurs, les Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) vous permettent de placer votre argent dans des biens immobiliers à un coût réduit (entre 150 € et 1 000 € en moyenne).
Peu sensible à l’inflation, ce placement atteint un rendement moyen de 4 % sur les cinq dernières années, avec une année 2023 à 4,52 % et des projections optimistes pour 2024. Même la crise immobilière actuelle n’a qu’un impact réduit sur ses performances.
Les SCPI vous permettent de profiter de la solidité du secteur immobilier, tout en diversifiant vos placements : en effet, il est possible d’investir par thématique (bureaux, commerces, entrepôts, résidentiels…) comme par zone géographique.
En outre, il est possible (et recommandé) d’investir dans plusieurs SCPI. Par exemple, les jeunes SCPI bénéficient de prix réduits pour l’achat d’actifs : de quoi générer des profits à court terme.
Pour limiter votre exposition au risque, mieux vaut vérifier le taux d’endettement de la SCPI, son taux d’occupation et l’historique de ses versements de dividendes.
4. Investir dans l’immobilier locatif
Pour quel profil ? Le propriétaire décidé à générer un revenu régulier sur ses biens grâce à l’immobilier locatif vert, aux dispositifs de défiscalisation et aux meilleures marges de négociation.
Avec la hausse des taux d’intérêt sur 2023, les demandes de prêt immobilier se sont faites plus rares. Le marché s’est donc contracté et la demande a logiquement chuté. En réponse à ce phénomène, les prix d’achat subissent une baisse progressive dans la plupart des régions françaises : une belle opportunité pour se lancer dans l’investissement locatif !
En outre, le secteur de l’immobilier doit s’adapter à une nouvelle donne : la loi Climat et Résilience. Ce texte met en avant la nécessité d’améliorer le bilan en énergie des passoires thermiques selon le Diagnostic de performances énergétiques (DPE).
Depuis 2023, les logements notés G+ sont ainsi exclus du marché locatif. Les logements notés G, F et E subiront le même sort respectivement en 2025, 2028 et 2034.
Dans ce contexte, les aides comme MaPrimeRénov’ peuvent transformer une contrainte en opportunité de rénovation énergétique (et de profit).
D’autres aides viennent alléger la fiscalité du Logement meublé non professionnel (LMNP). Découvrez-les avant de vous lancer !
Enfin, une diminution des taux d’intérêt a débuté fin 2023 : le retour d’une plus grande flexibilité des établissements prêteurs devrait favoriser l’investissement locatif.
5. Investir dans les produits structurés
Pour quel profil ? L’investisseur avancé, avec une bonne connaissance des divers actifs dans lesquels investir et désireux d’obtenir une solution personnalisée.
Si la diversification est la clé, alors les produits structurés représentent une solution à considérer. Conçu pour reproduire le cours d’actifs sous-jacents variés (actions, indices, devises, taux), ce placement est entièrement personnalisable aux souhaits de l’investisseur.
Avec des barrières de protection du capital ainsi que des mesures de capital garanti, certaines variantes des produits structurés sécurisent votre placement à 100 %.
D’autres, comme les produits de rendement, fournissent des coupons périodiques. Ces derniers offrent un rendement régulier, en contraste avec certains produits structurés dont le capital n’est déverrouillé qu’à échéance.
À l’inverse, les investisseurs qui disposent d’une forte appétence au risque pourraient se tourner vers les produits de participation ou vers les produits de levier. Ceux-ci proposent respectivement soit la participation aux performances du sous-jacent, soit l’amplification des gains, mais aussi des pertes, engendrés par le capital investi.
En 2024, plusieurs produits structurés se démarquent. C’est notamment le cas de Tesla (19,43 % par an), Nvidia (17,43 % par an) ou Alstom (16,02 % par an).
6. Investir en actions
Pour quel profil ? L’investisseur avancé, avec une bonne connaissance des différentes méthodes d’analyse des marchés financiers et une approche axée sur le rendement.
Entre tradition et innovation, nombreux sont les secteurs qui ont le vent en poupe. Preuve en est : pendant que le S&P 500 reste le tout premier marché au monde en termes de liquidité, le CAC 40 bat des records au-delà du seuil symbolique des 8 000 points.
D’un côté, le marché des actions est porté par des acteurs bien connus du luxe et de la santé, comme le groupe LVMH, Kering ou Hermès, distributeurs de dividendes substantiels.
De l’autre, de nouveaux courants connaissent un pic de croissance. C’est notamment le cas de l’Intelligence artificielle (IA) avec Salesforce, Microsoft ou encore Nvidia.
Le secteur des énergies renouvelables n’est pas en reste, avec des sociétés comme Veolia et TotalEnergies, dont l’action atteint des sommets historiques autour de 70 points.
Si l’investissement en actions permet de soutenir l’économie selon les valeurs qui vous sont propres, il n’en demeure pas moins un placement à risque. Vous pouvez toutefois engager moins de capital et jeter votre dévolu sur des titres moins chers pour mieux diversifier votre portefeuille d’actifs !
7. Investir en Private Equity
Pour quel profil ? Le particulier fortement impliqué dans l’analyse fondamentale des résultats financiers d’entreprises et souhaitant apporter son soutien économique à des projets naissants.
Si vous voulez sortir des sentiers battus et viser un rendement plus élevé, tout en apportant un soutien économique aux entreprises incarnant des valeurs qui vous correspondent, le Private Equity semble un choix judicieux.
Cette classe d’actifs alternatifs cible les jeunes entreprises à fort potentiel de croissance. Auparavant réservé aux institutions, ce marché s’ouvre aux particuliers et est décorrélé des marchés financiers. En cela, la volatilité (et le risque qui y incombe) sera moindre.
Pour autant, l’éventualité d’un scénario catastrophe pour l’entreprise (et pour l’investisseur) n’est pas à exclure. En cela, il existe bien un risque à investir en Private Equity. Cependant, sachez que les gestionnaires de ces fonds y investissent bien souvent eux-mêmes : dès lors, vos intérêts convergent. De quoi redonner confiance en ce placement.
Pour investir en Private Equity, plusieurs options s’offrent à vous :
- les actions ;
- les ETF spécialisés.
- les fonds d’assurance vie dédiés.
- les fonds communs de placement (FCPR, FCPI et FIP).
Il est également possible d’apporter votre soutien financier (voire stratégique) dans le développement d’une société en tant que Business Angel.
Contrairement à d’autres placements sur le long terme, celui-ci peut permettre de recevoir des capitaux à des échéances plus rapprochées.
8. Investir dans les cryptomonnaies
Pour quel profil ? Investisseurs chevronnés, actifs sur les marchés et sensibilisés aux problématiques de Money management
L’actualité est plus bouillante que jamais pour les cryptomonnaies, notamment pour le Bitcoin. En début d’année, l’ETF Bitcoin a été adopté aux États-Unis. Couplé à son halving le 19 avril 2024, cet événement a de quoi expliciter la hausse du cours de la monnaie créée par « Satoshi Nakamoto ».
Le Halving consiste à diviser par deux (« Half ») les récompenses des mineurs. Cela a pour effet de limiter l’offre en Bitcoin, et d’augmenter in fine sa valeur sur le marché.
Cet élan d’adoption croissante des cryptomonnaies se répercute également sur l’Ethereum. L’ETH entame sa route vers l’approbation d’un ETF. En outre, 2024 sera le théâtre d’un nouveau Hard fork nommé Prague Electra. Celui-ci permettra de résoudre tout problème causé par la croissance du pool de validateurs Ethereum.
Si l’on ajoute à cela l’excellente santé de la finance décentralisée (DéFi), tous les indicateurs semblent opter en faveur d’une croissance rapide des cryptomonnaies majeures et alternatives.
Quel que soit l’état du marché, les cryptomonnaies restent un investissement à haut risque car soumis à une forte volatilité !
Grâce aux plateformes d’exchange comme Binance, Coinbase ou encore Kraken, il est possible de suivre les fluctuations de l’ensemble des cryptos. Cosmos (ATOM), Avalanche (AVAX) ou encore Solana sont autant de projets sur lesquels garder un œil cette année.
Comment investir ? Les supports de placement
Le PER
Si vous souhaitez préparer l’avenir sereinement et vous assurer un complément de revenu plus que bienvenu au moment de la retraite, l’ouverture d’un Plan d’épargne retraite (PER) est une solution à envisager.
Avec une fiscalité avantageuse et une grande accessibilité, cette enveloppe de placement permet d’investir dans de nombreux actifs financiers.
En outre, les modalités de versement du capital accumulé sont multiples. Versement de tout ou partie du montant, rente régulière versée à vous ou au conjoint survivant en cas de décès… Souscrire au meilleur PER selon vos besoins vous permet d’aborder la retraite en toute confiance et de protéger vos proches.
Sauf cas exceptionnels, investir dans un PER revient à bloquer les capitaux jusqu’au jour du départ à la retraite.
Le PEA
Les investisseurs au profil dynamique pourraient opter pour la solution du Plan d’épargne en actions (PEA). Avec sa fiscalité allégée après 5 ans, le PEA possède des modalités d’ouverture plutôt simples.
Attention toutefois aux frais de courtage et aux restrictions en termes d’offres : bien que de nombreux organismes proposent cette solution, elle ne permet d’investir que sur des entreprises européennes.
Le PEA permet avant tout de soutenir l’économie proche et les entreprises à taille moyenne ou réduite.
Pour ces raisons, il peut être intéressant de procéder à une veille des meilleurs contrats de PEA, voire de peser le pour et le contre entre PEA et PER.
L’assurance vie
Support traditionnel préféré des Français, l’assurance vie offre la possibilité de choisir entre la sécurité des fonds euros et le potentiel des unités de compte.
Avec sa fiscalité avantageuse une fois passé le cap des 8 années sans retrait, ce support de placement propose diverses options de gestion (pilotée, sous mandat, libre). Une polyvalence susceptible de plaire à la plupart des profils. En outre, ses conditions d’ouverture sont des plus flexibles.
Néanmoins, il est préférable de prendre votre temps pour bien choisir le contrat d’assurance vie à souscrire. En effet, il s’agit d’une solution aux modalités bien particulières selon l’âge de souscription, le montant placé ou encore les bénéficiaires désignés.
Le compte-titres
Plutôt tourné vers les investisseurs chevronnés, le compte-titres ordinaire (CTO) offre un catalogue de produits financiers plus vaste que toute autre solution de placement. Qui plus est, ses conditions d’ouverture sont des plus flexibles.
Ouvert à tout individu majeur (ou mineur avec autorisation du tuteur légal), le CTO ne présente aucun plafond de versement.
Deux bémols cependant : une fiscalité plus lourde et un risque plus élevé. Tel est le prix à payer pour l’investisseur en recherche d’un rendement débridé !
Produits financiers | PEA | PER | CTO | Assurance vie |
---|---|---|---|---|
Fonds euros | ❌ | ✅ | ❌ | ✅ |
Obligations | ✅ | ✅ | ✅ | ✅ |
SCPI | ❌ | ✅ | ✅ | ✅ |
Immobilier locatif | ❌ | ❌ | ✅ | ❌ |
Produits structurés | ❌ | ✅ | ✅ | ✅ |
Actions | ✅ | ✅ | ✅ | ✅ |
Private equity | ❌ | ✅ | ✅ | ✅ |
Cryptomonnaies | ❌ | ❌ | ✅ | ❌ |
Rédacteur-en-chef de Newtrading.fr, Maxime est diplômé du Master Grande École de SKEMA Business School et d’un Master en Analyse financière internationale de la Faculté de finance, banque et comptabilité de Lille.