4 étapes pour acheter des actions en bourse

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Acheter des actions n’a jamais été aussi simple qu’à notre époque. 

L’investissement sur le marché boursier a connu une véritable croissance, en particulier lors de la crise financière liée aux confinements dans le monde entier, durant la période de pandémie du Covid-19. On estime que pas moins de 150 000 nouveaux investisseurs ont créé leurs portefeuilles entre janvier 2018 et avril 2020.

Vous n’avez pas encore sauté le pas ? Rassurez-vous, il n’est jamais trop tard pour acheter des actions en bourse. Nous allons vous guider pour tout comprendre afin que vous puissiez être en mesure de passer vos premiers ordres très prochainement.

Avertissement

Les informations fournies sont uniquement à but éducatif. Finclub ne propose pas de conseil en investissement ni de services de courtage. Nous ne recommandons pas d’acheter ni de vendre un actif ou produit d’investissement particulier.

#1 Choisir le bon support d’investissement

Une action est un titre de propriété d’une partie d’entreprise. Leur cours varie chaque jour durant les périodes de négociation sur les places financières. Acheter une action permet de financer une entreprise qui fait fructifier le capital investi, en échange de quoi elle reverse des dividendes ou les réinvestit.

L’investissement en actions, lorsqu’il est bien fait, est l’un des moyens les plus efficaces de se constituer un patrimoine à long terme. 

En France, vous disposez de plusieurs outils pour accéder aux marchés financiers en quelques clics. Il s’agit de comptes bancaires spécifiquement utilisés pour permettre d’acheter et vendre une action.

Le compte titres ordinaire (CTO) : le support classique pour investir en Bourse

Relié à votre compte chèque, ou compte courant, le compte de titres est comme son nom l’indique destiné à conserver des titres financiers.

Cet outil permet de garder à votre nom des valeurs mobilières telles que les obligations, des parts de Fonds Commun de Placement et bien sûr des actions.

Grâce à cet outil, vous accédez à n’importe quelle place boursière de la planète. Les caractéristiques du CTO sont : 

  • une liquidité importante, l’argent placé peut être récupéré rapidement ;
  • pas de plafond d’investissement ;
  • la possibilité de faire gérer son compte-titres par un tiers (mandat avec un gestionnaire de patrimoine par exemple) ;
  • versements libres ou réguliers programmés.

Le Plan Épargne Action (PEA) : une fiscalité avantageuse !

Comme le compte-titres, le Plan d’Épargne en Actions est un dispositif financier qui permet d’investir dans des titres, dans le but de réaliser des profits.

Les caractéristiques du PEA : 

  • Les actions sont obligatoirement européennes (vous ne pouvez pas acheter une action Apple directement via un PEA) ;
  • le plafond de versement est de 150 000 € ;
  • vous ne pouvez ouvrir qu’un seul PEA par personne.

La force du PEA réside dans sa fiscalité avantageuse. Pour profiter des avantages d’un PEA, il faut l’ouvrir auprès d’un établissement bancaire ou d’une compagnie d’assurances.

5 ans après le premier versement sur votre PEA, vous pouvez commencer à retirer vos plus-values ou à racheter vos actions sans payer d’impôts sur ces plus-values. Seuls les prélèvements sociaux (17,2 %) sont appliqués. 

En cas de retrait d’un PEA avant le délai de 5 ans d’ouverture, le gain net réalisé depuis l’ouverture du plan est imposé à la Flat Tax (30 %, dont 12,8 % d’impôt et 17,2 % de prélèvements sociaux) ou au barème progressif. 

Seuls cas exceptionnels permettant l’exonération de taxe : le titulaire du plan affecte le capital du PEA à la création d’une entreprise, ou bien il décède.

Le PEA-PME pour investir sur de plus petites capitalisations

Ce support d’investissement encore assez méconnu des épargnants existe depuis la Loi de Finances 2014. Son objectif est d’inciter les investisseurs à orienter leurs placements vers les Petites et Moyennes Entreprises (PME) ainsi que les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI).

Les caractéristiques du PEA-PME :

  • présente les mêmes avantages fiscaux que le PEA ;
  • il permet d’augmenter le plafond de versement de l’enveloppe du PEA à 225 000 €, à condition que 75 000 € soient investis dans des PME ou des ETI européennes ;
  • les sociétés éligibles à l’achat d’actions via un PEA doivent employer moins de 5000 personnes et réaliser un chiffre d’affaires inférieur à 1,5 milliard d’euros, ou présenter un bilan inférieur ou égal à 2 milliards d’euros.

Au même titre que le PEA, toute personne majeure peut ouvrir un seul PEA-PME. 

Important

Vous pouvez détenir un PEA ordinaire et un PEA-PME, cependant le cumul plafonné des sommes investies dans ces deux supports ne doit pas excéder 225 000 €. Le dépassement est passible d’une amende fiscale (2 % du montant des versements en excédent).

L’assurance-vie 

C’est toujours l’un des supports d’investissement les plus populaires en France : l’assurance-vie, donnant accès à deux types de valeurs mobilières :

  • les unités de comptes (fonds OPCVM ou immobiliers, ETF, produits structurés, actions) ;
  • les fonds en euros à capital garanti.

C’est un support à privilégier si vous cherchez à optimiser votre rendement sur le long terme, mais également pour profiter d’une fiscalité avantageuse.

Les rachats partiels après 8 ans de détention permettent de profiter chaque année d’un abattement de 4 600 € par personne sur les gains.Vous pouvez donc retirer jusqu’à 4 600 € de dividendes imposés uniquement aux prélèvements sociaux (17,2%).

Cet outil est complémentaire au PEA, toutefois l’assurance-vie laisse peu de libre arbitre à l’investisseur qui souhaite investir de façon autonome, car l’achat d’actions est moins rapide et souple qu’avec un compte-titres.

#2 Connaître la fiscalité des actions

Les profits réalisés lors de la vente de valeurs mobilières sont imposables. Toutefois, le barème d’imposition et les obligations déclaratives ne sont pas les mêmes selon le support utilisé.

Dividendes et plus-values : quelle différence d’un point de vue fiscal ?

Les dividendes et les plus-values d’actions en Bourse sont imposables au Prélèvement Unique Forfaitaire (PFU, aussi appelé Flat Tax) ou au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

Le PFU est de 30% de la plus-value ou du montant des dividendes (12,8 % d’impôt sur le revenu et de 17,2 % de prélèvements sociaux). 

Les prélèvements sociaux sont composés de la façon suivante :

  • 9,2 % de contribution sociale généralisée (CSG) ;
  • 0,5 % de contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) ;
  • 7,5 % de prélèvement de solidarité. 

Vous avez le choix de refuser cette imposition à la Flat Tax si vous préférez opter pour une taxation au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Dans ce cas, le revenu annuel du foyer sera pris en compte pour obtenir le taux d’imposition. Si vous optez pour cette option, vous pourrez bénéficier de certains abattements selon la durée de détention des titres.

Notre conseil

Prenez le temps de consulter un professionnel de la fiscalité des particuliers ou un comptable afin de simuler le choix d’imposition qui vous avantage le plus.

Quel régime choisir pour l’imposition des dividendes ?

Le PFU est plus avantageux pour les contribuables imposés à 30 % ou plus sur leurs revenus.

En choisissant l’imposition au barème progressif, vous serez taxé en fonction de votre tranche marginale d’imposition. 

En conservant les titres boursiers plus de 8 ans, vous bénéficierez d’un abattement de 65 % si vous choisissez l’imposition au barème.

#3 Choisir le bon courtier en bourse

L’ouverture d’un compte peut être effectuée en 10 minutes top chrono. Aujourd’hui, la majorité des plateformes web ou applications bancaires fournissent des tutoriels intuitifs qu’il vous suffit de suivre étape par étape. 

Une fois que vous avez ajouté de l’argent sur ce nouveau compte, il ne vous reste plus qu’à sélectionner les entreprises dans lesquelles vous souhaitez répartir votre capital, et investir dans des actions.

Mais avant de vous lancer, voici quelques éléments à étudier pour comparer les meilleures offres : 

  • frais de courtage et de gestion ;
  • services proposés ;
  • actions et outils disponibles.

Comparer les frais liés à l’achat d’actions

Un courtier en bourse facture principalement des frais de courtage pour effectuer un ordre d’achat ou de vente. Les frais peuvent être forfaitaires (un montant fixe par opération quel que soit le montant de l’opération) ou proportionnels (plus le montant est important, plus les frais seront élevés). Certains acteurs combinent ces deux types de frais de courtage.

Selon une étude de l’AMF, au 1er janvier 2021, les frais de courtage facturés pour un ordre d’achat ou de vente de 5 000 € dans un PEA étaient en moyenne de 24 € (0,49 %) chez les banques, et 10,2 € (0,20 %) chez les courtiers. La différence est encore plus importante pour un ordre de 10 000 € (0,48 % soit 48 € pour les banques contre 0,17 % soit 16,5 € pour les courtiers).

Les droits de garde peuvent être facturés une fois par an pour conserver vos actions sur un CTO ou un PEA. Ils sont proportionnels au nombre de titres conservés dans le support d’investissement. 

Beaucoup de courtiers décident de ne pas facturer de frais de garde (aussi appelés frais de tenue de compte) afin d’attirer de nouveaux clients. 

Exemple : pour un portefeuille type dans un CTO ou un PEA (60 000 € d’encours sur 10 actions), les frais annuels atteignent en moyenne 0,33 % de l’encours (soit 199 €) dans les réseaux bancaires.

D’autres frais annexes assez exceptionnels peuvent être facturés, si par exemple vous décidez de transférer votre PEA et les actions qu’il contient depuis votre banque vers un courtier en ligne. 

À noter

Au global, les frais sont souvent moins élevés chez les courtiers en ligne que chez les banques traditionnelles.

Services proposés

Certains courtiers offrent à leurs clients une variété d’outils éducatifs (formations, webinaires, newsletters, etc.), l’accès à des recherches sur les marchés et d’autres fonctions particulièrement utiles pour les nouveaux investisseurs. Les banques ont l’avantage de disposer de réseaux d’agences physiques, ce qui peut être intéressant si vous souhaitez bénéficier d’un conseil en investissement.

D’autres offrent la possibilité de trader sur des bourses étrangères avec une large gamme d’ordres de Bourse. Vous trouverez même chez beaucoup de néo-courtiers la possibilité d’acheter des actions directement via une application en ligne. De plus en plus d’épargnants effectuent l’intégralité de leurs opérations depuis leur téléphone portable.

Le service client fait aussi partie des services à prendre en compte. En effet, il est plus rassurant de savoir que l’on peut rapidement contacter un conseiller en cas de problème, de fausse manipulation ou pire, en cas de faille de sécurité.

#4 Choisir les actions 

Déterminez vos objectifs, soyez clairs avec vous-même sur votre approche concernant l’investissement boursier

Maintenant que vous savez comment comparer les offres de courtiers et que vous connaissez les supports d’investissement disponibles en France, il est temps de vous pencher sur votre stratégie.

Voici quelques suggestions pour vous aider à démarrer : 

  • N’investissez que dans des entreprises dont vous comprenez l’activité ;
  • Choisissez deux ou trois secteurs qui vous intéressent, et restez au courant des nouvelles et des tendances de marché qui l’animent au jour le jour ;
  • Prenez le temps d’apprendre les concepts de base pour évaluer les actions.

Écrivez votre stratégie quelque part (un journal de suivi de vos investissements par exemple) afin de vous y tenir même en cas de coup dur. La première étape avant de choisir des placements consiste à déterminer l’objectif de votre portefeuille. Tout le monde veut gagner de l’argent bien sûr, toutefois les investisseurs n’ont pas les mêmes objectifs.

Certains veulent constituer un complément de revenu à la retraite, d’autres préfèrent opter pour des stratégies plus agressives afin de dégager du rendement plus rapidement (ce qui en général implique davantage de risques).

Gérer son risque en diversifiant : la clé de voûte de l’investissement serein 


Vous pouvez passer des heures, voire de jours, à chercher les « meilleures » actions. La vérité est qu’il vaut mieux commencer doucement, et chercher à se diversifier pour limiter les risques. C’est une règle d’or en investissement : on ne met pas tous ses oeufs dans le même panier.

Un investisseur débutant, souvent prudent, devrait plutôt consacrer une faible partie de son portefeuille à des actions de croissance, voire à des introductions en Bourse (IPO). En revanche, il aura tout intérêt à miser sur des valeurs sûres du CAC 40 pour contrebalancer ses prises de risques.

Plutôt court terme ou long terme ? Et pourquoi pas les deux ? Rien ne vous empêche par exemple d’allouer une fraction de votre épargne en Bourse à une stratégie dynamique en étant plus actif sur votre compte-titres, tout en achetant d’autres types d’actions pour le moyen/long terme dans votre PEA.

La diversification des risques vous sera aussi essentielle pour limiter votre réaction aux émotions négatives ou positives qui peuvent vous amener à prendre de mauvaises décisions.

Vous vous sentez prêt à acheter vos premières actions ? Voici un résumé des étapes à suivre : 

  • déterminer les raisons qui vous poussent à investir en Bourse ;
  • établir un plan d’action : combien investir, dans quels secteurs, à quel horizon, etc. ;
  • prévoir un créneau régulier (chaque mois ou chaque semaine) pour faire un point sur votre stratégie et ajuster en cas de besoin ;
  • choisir un premier support : PEA, CTO, Assurance-vie… N’hésitez pas à challenger votre banquier actuel pour négocier les frais ;
  • comparer les offres disponibles entre les différents courtiers ;
  • ouvrir un nouveau compte permettant d’acheter des actions ;
  • effectuer un premier dépôt ;
  • acheter une action.

Bien sûr, ces quelques conseils ne valent pas une stratégie complète destinée aux débutants en Bourse, néanmoins, vous disposez désormais de quelques bases pour débuter votre aventure d’investisseur.

author
Michaël Marrot

Diplômé du Master Grande École de l’INSEEC Business School et rédacteur spécialisé chez Syntax Finance, Michaël compte à son actif plus d’une centaine de contenus éducatifs rédigés pour les médias NewTrading.fr et Finclub.fr sur les thématiques : bourse, immobilier et cryptomonnaies.

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