Bourse : Comprendre les frais de courtage (Guide 2025)

Entre les plateformes de services financiers, la concurrence fait rage. Les frais de courtage sont aujourd’hui au cœur de la bataille, à coup de campagnes de pub et d’offres de bienvenue toujours plus alléchantes.

Pourtant, même si l’investissement en actions s’est beaucoup démocratisé, il reste nécessaire de rémunérer l’intermédiaire. Après tout, celui-ci vous permet d’investir en Bourse !

À quoi servent les frais de courtage ? Comment sont-ils calculés ? Quel courtier propose les moins chers ? Voici nos réponses.

Avertissement

Les informations fournies sont uniquement à but éducatif. Finclub ne propose pas de conseil en investissement ni de services de courtage. Nous ne recommandons pas d’acheter ni de vendre un actif ou produit d’investissement particulier.

Frais de courtage en bourse : définition

Acheter et vendre des actions a un coût. Lorsque vous effectuez une opération, l’établissement financier qui vous permet d’investir en Bourse facture des frais de courtage pour se rémunérer. Ces frais sont prélevés automatiquement.

Les frais de courtage peuvent être composés de plusieurs éléments :

• un montant forfaitaire fixe, peu importe la taille de l’ordre d’achat/vente ;
• un pourcentage du montant, variable selon le type d’ordre et son montant ;
• un mélange de frais forfaitaire et de frais variables.

À noter

Toutes les entreprises agréées qui vous donnent accès à l’achat, la vente et la conservation de titres financiers facturent des frais de courtage.

Les autres frais d’une transaction boursière

Il existe plusieurs catégories de frais à payer lorsque l’on investit sur les marchés financiers.

• Les droits de garde financent la tenue de comptes (CTO, PEA, etc.) par le courtier, ainsi que les opérations liées, comme le versement de dividendes. Ils peuvent varier selon la composition du portefeuille du client.

• Les frais de change sont facturés en cas d’échange entre plusieurs devises monétaires.

• Si une transaction programmée est abandonnée par le client, il peut être pénalisé par des frais d’annulation d’ordres.

• La commission de règlement différé (CRD) est un type de frais prélevé lors de l’utilisation d’un service de règlement différé (SRD) sur un compte-titres. L’intermédiaire avance des fonds, ou emprunte des titres. Cette opération génère donc des frais.

• Les frais d’inactivité peuvent « sanctionner » les comptes n’ayant pas effectué d’opérations depuis une certaine période.
• Plus rares, les frais de retrait sont, quant à eux, prélevés lorsque vous souhaitez récupérer les fonds de votre compte-titres ou de votre PEA. 

Bon à savoir

Les différents intermédiaires financiers n’appliquent pas la même politique tarifaire. C’est pourquoi il convient de bien comparer les offres avant d’ouvrir un compte pour investir en Bourse.

Retrouvez notre sélection des meilleurs comptes-titres et des meilleurs PEA !

Frais de courtage : combien ça coûte ?

Plusieurs facteurs impactent le montant des frais. Notez aussi qu’ils peuvent varier selon la place boursière sur laquelle le titre est disponible. 

Par exemple, acheter une action Apple cotée au NASDAQ (États-Unis) va coûter plus cher en frais qu’une action Renault cotée au CAC 40 (France).

À noter

Avec la loi Pacte, en vigueur depuis le 1er juillet 2020, les frais de transaction dans un PEA sont limités à 0,5 % du montant de l’opération si elle est réalisée par voie dématérialisée, sur un site web ou une application (1,2 % dans les autres cas). Seule condition : les titres doivent être cotés en Union européenne, ou dans l’espace économique européen.

Les frais peuvent être :

• forfaitaires, un montant fixe par opération, quel que soit le montant de cette dernière ;
• proportionnels, exprimés en pourcentage de la transaction (plus le montant est important, plus les frais seront élevés) ;
• dégressifs, en fonction du montant de l’ordre ou du volume échangé.

Bon à savoir

Vous pouvez simuler l’impact des frais d’investissement en Bourse grâce au simulateur en ligne de l’AMF.

Banque ou courtier en ligne : qui est le moins cher ?

Selon une étude de l’AMF, publiée au mois d’avril 2024 :

• Les frais de courtage facturés pour un ordre (achat ou vente) de 5 000 € dans un PEA étaient en moyenne de 24 € (0,48 %) dans une banque (BNP, Société Générale, Banque Populaire, etc.).

• 7,5 € (0,15 %) chez les courtiers en ligne (Degiro, Fortuneo, Boursorama…). D’un intermédiaire à l’autre, ce coût varie de 0,10 % à 0,20 %.

• La différence s’accroît pour un ordre de 10 000 € sur Euronext Paris (0,48 % soit 48 € pour les banques contre 0,09 % soit 9,2 € pour les courtiers).

IBKR : exemple de politique tarifaire et de frais de courtage en 2025

Prenons l’exemple de la grille tarifaire du courtier InteractiveBrokers pour la négociation d’actions. IBKR prévoit plusieurs types de frais, fixes, proportionnels ou dégressifs selon le volume mensuel d’actions, avec un minimum par ordre.

	Tarif IBKR Fixe	Tarif IBKR dégressif
Actions États-Unis	0,005 $, minimum de 1$ par ordre	De 0,0035 à 0,0005 $, minimum de 0,35$ par ordre
Actions France	0,05% de la transaction, minimum de 3€ par ordre	De 0,05% à 0,015% de la transaction, minimum de 1,25€ par ordre

Bon à savoir

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Tout investissement comporte des risques de perte en capital

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L’évolution des frais de courtage en faveur des particuliers

Le début des années 2000 a marqué un tournant dans l’évolution à la baisse des frais de courtage. Cela s’explique par plusieurs facteurs.

Premièrement, les outils à disposition des investisseurs ont évolué grâce à la démocratisation d’internet et des technologies de passage d’ordres de Bourse en totale autonomie. Fini les coups de téléphone et les e-mails à son conseiller bancaire ! Depuis plusieurs années maintenant, acheter une action en ligne est un jeu d’enfant.

Dans le sillage de ces nouvelles technologies sont apparus de nouveaux acteurs venus concurrencer les entreprises du CAC 40 : ce sont les banques et courtiers 100 % en ligne. 

Grâce aux économies de coûts que ces derniers réalisent, notamment grâce à l’absence d’agences physiques, les tarifs finaux pour les consommateurs sont de plus en plus attractifs. À terme, ce phénomène force tout le secteur à revoir ses politiques tarifaires à la baisse.

Comment réduire ses frais de courtage ?

Avant de faire votre choix, voici quelques bonnes pratiques qui devraient vous être utiles sur n’importe quelle plateforme pour réduire vos frais de courtage.

Réduisez le nombre d’ordres ou profitez d’une économie d’échelle

Chaque opération entraîne des frais, qu’ils soient fixes ou variables. Plus vous achetez et vendez, plus votre courtier prélève des frais. Mais rien ne vous oblige à passer un nombre minimum d’ordres par mois. Il peut donc être préférable de passer un seul ordre d’un montant élevé, plutôt que plusieurs petits ordres.

La plupart des investisseurs en Bourse n’ouvrent pas un compte dans le but de faire du trading actif. Ils préfèrent placer régulièrement leur épargne pour réaliser des profits à moyen-long terme. Mais, si jamais votre stratégie consiste à réaliser beaucoup de transactions, consultez les offres intéressantes à partir d’un certain volume d’achat/vente d’actions. Vous pourrez ainsi gérer vos rééquilibrages de portefeuille et négocier sur les marchés étrangers en maîtrisant vos frais.

Pensez aux ETF pour diversifier votre portefeuille

Vous désirez vous diversifier par secteur d’activité, ou par zone géographique ? Pensez aux ETF. Ils permettent de miser à moindre coût, sur une multitude d’entreprises en passant un seul ordre de Bourse.

Aussi appelés trackers, les Exchange Traded Fund sont des fonds de placement émis par des sociétés de gestion qui permettent d’acheter des « paniers d’actions » en une seule opération. 

L’ETF réplique le plus souvent, la performance d’un indice. En achetant un ETF CAC 40 par exemple, vous investissez dans les 40 actions de l’indice français (AXA, Total…) 

Il existe différentes catégories d’ETF (obligataire, crypto, à dividendes…), certains sont aussi éligibles au PEA.

Passez vos ordres manuellement

Pour réduire vos frais, choisissez la gestion libre. Vous êtes alors maître de toutes les actions effectuées sur votre compte d’investissement en Bourse.

À la différence de la gestion libre, la gestion pilotée donne le droit à un conseiller bancaire ou financier de gérer vos investissements à votre place. Ce service délégué possède un coût non négligeable, susceptible de diminuer la rentabilité de vos placements.

Choisissez un « courtier pas cher », adapté à vos besoins

Attention, « courtier pas cher » n’est pas synonyme de courtier au rabais ! Les opérateurs en ligne proposent des tarifs moins chers que les banques traditionnelles, avec des prestations innovantes et un service client de qualité.

Vous pouvez profiter des offres de bienvenue et du parrainage. Cela ne vous coûte rien d’essayer, même si vous souhaitez retirer vos fonds si vous n’appréciez pas la plateforme ! Certains courtiers proposent d’ouvrir un compte virtuel gratuitement en quelques minutes. Dans le cas d’un transfert de compte, ils peuvent prendre 100% des frais à leur charge.

À noter

Tenez compte des places de marché sur lesquelles vous comptez investir la majorité de vos capitaux. Certaines plateformes sont plus avantageuses pour investir sur les marchés américains, par exemple.

Vous êtes désormais armé pour vous lancer sur les marchés et maîtriser vos frais de courtage. Restez vigilant sur les autres types de frais. Certains courtiers utilisent des arguments marketing promettant « aucuns frais de courtage », mais personne n’est dupe : ils se rattrapent forcément quelque part, il faut donc bien comparer les grilles tarifaires et les services proposés avant d’investir avec un broker qui vous convient.